La STTR offrira gratuitement ses services lors du Jour de la Terre
Trois-Rivières, le 17 avril 2023
La Société de transport de Trois-Rivières (STTR) désire informer la population qu’elle offrira gratuitement ses services de transport urbain et de transport adapté, lors du Jour de la Terre, le 22 avril prochain. Cette initiative a pour objectif d’encourager les Trifluviennes et les Trifluviens à s’initier au transport collectif, ainsi qu’à réduire leur empreinte écologique. Les usagers possédant déjà une carte Cité sont invités à la valider au moment de leur embarquement, et ce, même si aucune somme ne sera débitée sur celle-ci.
Trois bonnes raisons de se déplacer en transport collectif
- Pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Selon Équiterre, se déplacer en autobus est de 6 à 18 fois moins polluant qu’en voiture;
- Pour économiser. Choisir de se déplacer en transport en commun permet de sauver des coûts associés à l’acquisition et à l’entretien d’un véhicule comme l’essence, les réparations, les assurances et les immatriculations.
- Pour faire autre chose pendant vos déplacements. Lorsque vous n’êtes pas occupé à conduire une automobile, vous pouvez profiter du trajet pour lire, répondre à des courriels, jouer à des jeux sur votre téléphone ou faire toute autre chose nécessitant votre attention.
Année d’instauration de la mesure : 2008
Objectif : Aider les Canadiens handicapés à revenu faible ou moyen et leur famille à épargner pour l’avenir.
Critère d’admissibilité :
- être admissible au crédit d’impôt pour personne handicapée (CIPH).
Montants de l’épargne :
Les cotisations à un REEI peuvent se faire via la subvention canadienne pour l’épargne-invalidité et le bon Canadien pour l’épargne-invalidité.
Subvention canadienne pour l’épargne-invalidité
La Subvention canadienne pour l’épargne-invalidité est de l’argent que le gouvernement verse dans le REEI afin de tripler, de doubler ou d’égaler les cotisations que le bénéficiaire, sa famille ou ses amis y versent, pour un maximum de 3 500 $ par année, et un maximum à vie de 70 000 $. Les bénéficiaires qui ont un revenu familial plus faible reçoivent une Subvention supérieure à celle des bénéficiaires qui ont un revenu familial plus élevé. Par exemple, pour l’année 2023 :
- si le revenu familial annuel est égal ou inférieur à 106 717 $, le gouvernement triple la mise pour les premiers 500 $ versés en cotisation par le bénéficiaire. Pour les 1 000 $ suivants versés en cotisation, le gouvernement double la mise. Autrement dit, le bénéficiaire pourrait recevoir 3 500 $ par année en subvention en déposant 1 500 $ par an dans son REEI.
- si le revenu familial est supérieur à 106 717 $, le gouvernement égale la mise du bénéficiaire, jusqu’à un maximum de 1 000 $.
- Le bénéficiaire a droit à la Subvention jusqu’à l’année au cours de laquelle il atteint l’âge de 49 ans. Le montant de la Subvention sera fondé sur le montant que sa famille, ses amis ou lui-même auront versé au REEI jusqu’au 31 décembre de l’année où le bénéficiaire atteint l’âge de 49 ans.
Bon canadien pour l’épargne-invalidité
Le bon Canadien pour l’épargne invalidité est une somme maximale de 1 000 $ versée annuellement par le gouvernement du Canada directement dans le REEI. Aucune cotisation n’est requise pour recevoir le bon. Le montant du bon est calculé sur le revenu familial du bénéficiaire.
À titre de référence, pour 2023, si le revenu familial est
- égal ou inférieur à 34 863 $, le montant du bon est de 1 000 $;
- entre 34 863 $ et 53 359 $, une partie des 1 000 $ est calculée selon la formule utilisée dans la Loi canadienne sur l’épargne-invalidité;
- supérieur à 53 359 $, aucun bon n’est accordé.
Il est possible de présenter une demande de Bon jusqu’au 31 décembre de l’année au cours de laquelle le bénéficiaire atteint l’âge de 49 ans. Une institution financière participante doit recevoir la demande de Bon au plus tard le 31 décembre de cette année-là.
Remarques :
- Il n’y a pas de limite de cotisation par année, mais le maximum à vie est de 200 000 $. Les Bons et Subventions du gouvernement et l’intérêt accumulé ne sont pas inclus dans le montant limite de cotisation.
- Il est possible de rattraper jusqu’à 10 ans de Bons et Subventions auxquels le bénéficiaire était admissible (à partir de 2008, c’est-à-dire l’année où le REEI a été mis en place). Le montant des Bons et des Subventions dépendra alors du revenu familial durant les années précédentes.
Particularités :
- Les fonds dans le REEI fructifient à l’abri de l’impôt jusqu’à ce que le bénéficiaire les retire de celui‑ En général, il est possible de retirer de l’argent du REEI à tout âge. Toutefois, le bénéficiaire doit commencer à retirer de l’argent au plus tard le 31 décembre de l’année au cours de laquelle il atteint l’âge de 60 ans.
- Les Bons et Subventions doivent rester dans le REEI pendant au moins 10 ans. Si le bénéficiaire retire de l’argent du REEI avant l’âge de 60 ans, il pourrait devoir rembourser au gouvernement la totalité ou une partie des Bons et des Subventions reçus pendant les 10 années précédentes.
- Les Bons et les Subventions qui se trouvent dans le REEI depuis plus de 10 ans appartiennent au bénéficiaire et il n’a pas à les rembourser.
- Si un prestataire de la solidarité sociale souhaite retirer des fonds de son REEI, il ne peut pas sortir plus de 950 $ par mois. Sinon, chaque dollar supplémentaire retiré du REEI le prive d’un dollar de prestation.
- Le bénéficiaire peut utiliser l’argent retiré de son REEI comme bon lui semble.
Références et ressources utiles
ligne d’aide REEI de Finautonome : 1-833-866-7334.
Régime enregistré d’épargne-invalidité – Canada.ca : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/programmes/epargne-invalidite/rapports/reei-brochure.html
Contexte d’instauration
En 2017, le gouvernement adopte son « Plan d’action gouvernemental pour l’inclusion économique et la participation sociale 2017-2023 », dont l’objectif est de sortir 100 000 personnes de la pauvreté et d’augmenter le revenu des personnes en situation de pauvreté. La mesure phare de ce plan est de mettre en place un programme de revenu de base, entré en vigueur le 1er janvier 2023 et qui touche environ 84 000 personnes.
Rappel sur les programmes d’aide financière de dernier recours
Quels sont ces programmes ?
- Programme Objectif emploi, pour les personnes qui font une première demande d’aide financière de dernier recours;
- Programme d’aide sociale, pour les personnes dites « aptes à l’emploi », sans contrainte sévère à l’emploi (CSE);
- Programme de solidarité sociale (PSS), pour les personnes qui ont des CSE permanentes ou temporaires;
- Programme de revenu de base, pour les personnes qui ont des CSE persistantes dans le temps.
Conditions d’admissibilité au PRB
- Avoir été au PSS (ou avoir bénéficié du carnet de réclamation de ce programme) pendant au moins 66 des 72 derniers mois;
- ou avoir bénéficié de certains autres programmes (Supplément pour enfant handicapé nécessitant des soins exceptionnels, rente d’invalidité provinciale ou fédérale) et être admissible au Programme de solidarité sociale.
Dès que le seuil de 66 mois est atteint, le dossier du prestataire est transféré au PRB sans qu’il en ait à faire la demande.
Des bonifications majeures par rapport au PSS
Des prestations plus élevées
- Prestation mensuelle de 1 548 $ pour une personne sans conjoint, comparativement à 1 205 $ au PSS.
- Soit une prestation annuelle de 18 576 $, comparativement à 14 460 $ au PSS.
NB : Une bonne part des prestataires qui viennent d’être admis au PRB au 1er janvier 2023 bénéficiaient déjà d’une prestation majorée au Programme de solidarité sociale. Elle avait été mise en œuvre pour préparer la transition vers le PRB. En effet, les prestations du Programme de solidarité sociale pour les personnes qui avaient des contraintes sévères depuis au moins 66 des 72 derniers mois ont été augmentées graduellement. L’augmentation totalise 365 $ par mois entre 2018 et 2022.
Petit bémol sur le montant des prestations du PRB : Il est établi sur la mesure du panier de consommation (MPC) de 2008, qui s’élevait à 17 700 $, alors que la MPC de 2018 s’élève à 20 084 $.
Des prestations individualisées
- Une personne = un chèque.
- 1 211 $ par personne en couple, soit 2 422 $ si les deux sont prestataires du PRB, comparativement à 1 765 $ au PSS.
- Annuellement, cela fait 14 532 $ par personne en couple, soit 29 064 $, comparativement à 21 180 $ au PSS.
- Le montant de ces prestations est indexé annuellement.
En outre, la personne au PRB :
- conserve son carnet de réclamation afin de se procurer des médicaments sur ordonnance, des soins dentaires et des services optométriques, y compris pour ses enfants à charge;
- peut recevoir un ajustement mensuel de 20 $ par enfant mineur à charge;
- peut recevoir un ajustement mensuel de 345 $ par enfant majeur au secondaire en formation professionnelle ou au postsecondaire.
Gains de travail revus à la hausse
- Les gains de travail permis sont de 14 532 $, comparativement à 200 $ ou 300 $ au PSS. Au-delà de ce montant, la prestation sera réduite de 55% (soit une déduction de 0,55$ pour chaque dollar supplémentaire en revenu de travail). La déduction est ensuite répartie de manière égale sur les 12 mois de l’année financière suivante.
- Le seuil de sortie du PRB pour une personne seule est de 46 000 $.
Possibilité de cumuler davantage certains revenus, biens et avoirs liquides
- La valeur de la résidence est exclue en totalité, alors qu’au PSS, elle ne doit pas dépasser 269 092 $.
- Les sommes accumulées dans un REEI sont exclues en totalité alors qu’au PSS, elles ne doivent pas dépasser 269 092 $.
- Les avoirs liquides (compte-chèques, compte d’épargne, CELI) bénéficient d’une exclusion de 20 000 $, comparativement à 2 400 $ pour une personne seule ou 5 000 $ pour une famille au PSS. Chaque dollar qui dépasse 20 000 $ fera diminuer la prestation du mois suivant de 1 $.
- Il est possible pour la personne d’avoir jusqu’à 500 000 $ en biens sans que cela diminue le revenu de base. Il peut, par exemple, s’agir d’une voiture, d’un chalet, de REER ou d’un héritage. Lorsque la valeur des biens dépasse 500 000 $, le revenu de base sera réduit. En effet, chaque $ qui dépasse 500 000 $ fera diminuer la prestation annuelle de 0,15 $.
Plus de souplesse dans la prise en compte des revenus du conjoint
- Le revenu de travail d’un conjoint qui n’est pas dans un programme d’assistance sociale est considéré à partir de 28 000 $ par année. Au-delà, une réduction de 30% s’applique (soit une déduction de 0,30 $ pour chaque dollar supplémentaire en revenu de travail).
- Sortie du PRB lorsque le revenu du conjoint dépasse 72 000 $ par année.
- Les biens et avoirs du conjoint sont exclus en totalité, à l’exception des avoirs liquides (compte-chèques, CELI, etc.), qui bénéficient d’une exclusion de 50 000 $.
Renseignements
Pour obtenir de l’information sur le Programme de revenu de base, les prestataires sont invités à :
- contacter le Centre de communication avec la clientèle, au 1 877 767-8773;
- consulter la page du site Québec.ca à : Québec.ca/programme-revenu-base ;
- se rendre dans un bureau de Services Québec.
- Des services en ligne sont également offerts dans « Mon dossier — Aide à l’emploi – Assistance sociale ». Rendez-vous à quebec.ca/famille-et-soutien-aux-personnes/aide-sociale-et-solidarite-sociale/services-en-ligne.
Références
Programme d’aide sociale et programme de solidarité sociale : Revenus, gains et avoirs liquides permis : https://www.rps.servicesquebec.gouv.qc.ca/fr/citoyen/afficher-sujet/38404/solidarit%C3%A9%20sociale
Sommes pouvant être versées | Gouvernement du Québec : https://www.quebec.ca/famille-et-soutien-aux-personnes/aide-sociale-et-solidarite-sociale/prestations-de-base#:~:text=Le%20carnet%20de%20r%C3%A9clamation%20permet,ceux%20de%20la%20solidarit%C3%A9%20sociale.
Les balises NFC et les codes QR
Les balises NFC et les codes QR peuvent être utiles pour communiquer de l’information un peu partout dans la ville afin que tout le monde, peu importe leur handicap, puisse y accéder. Ces dispositifs de communication servent d’intermédiaires universels pour accéder à l’information. Par exemple, par le biais d’un lien menant vers un site web spécifique avec des informations mises à jour régulièrement. Ainsi, le texte d’une pancarte peut avoir une balise NFC ainsi qu’un code QR, menant à la même ressource web permettant à quiconque de lire le contenu de la pancarte. Bien sûr, il est préférable que ces points de contacts soient toujours positionnés à la même place sur la pancarte afin d’en faciliter le repérage.
Utilisation de ces dispositifs de communication
Les raisons justifiants l’utilisation des balises NFC et des codes QR en même temps sont multiples. Premièrement, les balises NFC ne peuvent pas être lus par la totalité des téléphones intelligents, contrairement aux code QR qui, eux, dépendent d’une caméra. Deuxièmement, le scan d’une balise NFC est vraiment plus efficace pour une personne aveugle qu’un code QR. En revanche, beaucoup de personnes voyantes auront déjà vu un code QR et sauront comment il fonctionne.
Les balises NFC peuvent être verrouillées en écriture, ce qui rend leur usage unique. Ceci est très important pour que personne ne puisse changer le message dans la balise. C’est pourquoi je conseillerais de mettre dans la balise un lien (une url) vers un site web ; ce site web pouvant être modifié sans changer le lien. Quant aux codes QR, ils ne peuvent pas être modifiés. Cette particularité élimine la problématique du remplacement du message par un autre.
Cependant, je vous conseille tout de même de mettre le contenu sur un site web. Il en est même dans le cas du code QR, et ce, pour diverses raisons. D’abord, advenant le besoin de modifier les informations communiquées par le code QR, celui-ci n’aura pas à être changé. Ensuite, vous aurez la possibilité de faire la mise à jour de ces informations à distance. Enfin, vous ne serez pas limité sur la quantité d’informations que vous pouvez transmettre. La place étant restreinte sur un code QR, tout comme sur une balise NFC d’ailleurs. Bref, il est plus avantageux de lier le code QR ou la balise NFC à un lien menant vers une ressource web ; vous y gagnerez grandement en efficacité.
Les balises Beacon
Concernant les balises Beacon, elles permettent aux personnes aveugles de se déplacer dans un environnement intérieur de la même façon qu’une application GPS nous guide à l’extérieur. Les balises Beacon fonctionnent en combinaison avec le Bluetooth et une application sur un téléphone. Elles permettent donc un guidage à l’intérieur. Une fois disposées dans un lieu et bien paramétrées, ces balises permettent aux personnes aveugles de se déplacer de façon autonome dans ce lieu.
Vous avez probablement entendu dire que la direction des assurances du réseau de la santé et des services sociaux arrêtera de supporter le programme d’assurance des aides visuelles. Rassurez-vous, le RAAQ s’implique dans le dossier et va poser des actions pour tenter de préserver ce programme. Voici cependant quelques informations importantes pour clarifier la situation, parce que plusieurs informations circulent actuellement.
- Ce n’est pas la RAMQ qui s’occupe du programme d’assurance des aides visuelles, mais plutôt la direction des assurances du réseau de la santé et des services sociaux (DARSSS). La DARSSS n’est pas rattachée directement à un ministère comme pourrait l’être la RAMQ. C’est un OBNL. Le programme d’assurance des aides visuelles exclut d’ailleurs les remplacements et les réparations à la charge de la RAMQ.
- La mission de la DARSSS est de doter les établissements publics du réseau de la Santé et des Services sociaux d’assurances. Comme le programme d’assurance des aides visuelles est très loin de leur mission principale, l’organisme va arrêter de s’en occuper. Cependant, avant de prendre la décision d’arrêter de s’en occuper, la DARSSS a tenté de trouver un autre organisme pour prendre le relai. Ce n’était pas une volonté de fermer complètement le programme, mais plutôt de s’assurer de respecter sa mission.
- Aucun organisme approché, pas même la RAMQ, n’a accepté de prendre le relai. Le RAAQ fera donc des représentations pour s’assurer que ce programme continue d’exister ou minimalement que les personnes ne soient pas pénalisées pour la perte, le vol ou le bris de leurs aides visuelles.
- La quantité de personnes inscrites au programme d’assurance ne changera pas la décision. Il ne nous semble donc pas utile de faire une campagne d’inscription au programme. De plus, il ne semble pas que ce soit le nombre restreint d’inscriptions qui nous nuira dans nos démarches auprès du gouvernement, mais plutôt le nombre restreint de réclamations.
Bref, c’est une situation complexe, mais nous sommes sur le dossier et nous allons nous assurer que les personnes ayant une limitation visuelle ne doivent pas attendre deux ans pour avoir le remplacement d’une aide visuelle brisée, volée ou autre.
Si vous avez plus de questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous!
Laetitia Larabi, Travailleuse communautaire du RAAQ
3958 rue Dandurand[email protected] Site Web : www.raaq.qc.ca
Montréal, Qc, H1X 1P7 Téléphone : 514-849-2018 Courriel :Le 10 novembre est une journée pour se pencher sur une maladie oculaire méconnue, le kératocône.
Cette pathologie affecte la cornée de l’œil. Il s’agit d’une déformation progressive de la cornée. Cette affectation provoque un amincissement irrégulier de la face antérieure de l’œil. Elle lui donne une apparence proéminente de forme conique. La vision peut alors devenir floue, brouillée, double, déformée (astigmatisme) ou excessivement sensible à la lumière. De plus, la vision est difficilement corrigible avec des lunettes classiques. Dans de tels cas, l’optométriste ou l’ophtalmologiste pourra procéder à l’évaluation de la topographie de la cornée pour poser le diagnostic de kératocône.
Le kératocône ne rend pas aveugle. Cependant, il convient de détecter la maladie à un stade précoce pour préserver la vision. Ainsi, les adaptations nécessaires (lentilles adaptées, greffe de la cornée, arceaux intra-cornéens, etc.) pourront être mises en place.
Le kératocône est habituellement détecté vers la fin de l’adolescence, soit entre 10 et 20 ans. En revanche, il peut également se déclarer jusqu’au début de la trentaine. Il comporte 4 stades de développement. Son évolution est très variable. Certains kératocônes demeurent légers, n’impactant que très peu la vision. D’autres deviennent aigus et entraînent des lésions cornéennes pouvant conduire à l’opacité de la cornée et ainsi nuire à la vision.
Des examens réguliers de la vue, dès l’enfance, peuvent permettre de détecter d’éventuelles maladies oculaires tel que le kératocône. Ils veillent à préserver une bonne santé de vos yeux.
Voyez-y !
Un symbole d’identification mais également un outil de déplacement indispensable pour les personnes malvoyantes.
Saviez-vous que…
La canne blanche a été introduite dans les années 1930, en France, par une aristocrate prénommée Guilly d’Herbemont.
Soucieuse de la sécurité des aveugles se promenant sur la voie publique et inspirée par les bâtons blancs dont faisaient usage les agents de police de Paris, elle eût l’idée ingénieuse d’utiliser les bâtons blancs pour permettre aux personnes malvoyantes de s’identifier auprès des automobilistes et des autres piétons lors de leurs déplacements dans la population.
La Préfecture de police de Paris accueille positivement cette initiative audacieuse de la jeune parisienne et autorise l’usage de la canne blanche par les aveugles et malvoyants. Rapidement, cette initiative visant à préserver la sécurité des personnes en situation de handicap visuel se répandit en France, puis, en Suisse et enfin partout dans le monde.
Aujourd’hui, la canne banche fait partie intégrante de la vie quotidienne des personnes malvoyantes. Elle leurs permet de se déplacer de façon autonome et de s’identifier auprès des personnes voyantes afin qu’elles puissent être sensibilisées à leur condition ou qu’elles puissent leurs porter assistance en cas de besoin.
Alors gardez l’œil ouvert et soyez à l’affût de ce symbole universel pour permettre l’inclusion des personnes en situation de handicap visuel dans l’environnement sociétal !
Chaque année, le deuxième jeudi du mois d’octobre, on célèbre la vue à l’échelle mondiale.
Le 13 octobre 2022 a eu lieu la journée mondiale de la vue.
Il s’agit d’un rappel pour vous, pour aimer vos yeux.
Cette journée est coordonnée par l’IAPB (International Agency of the Prevention of Blindness) qui vous invite à réfléchir à l’importance de la santé de vos yeux et à la façon dont vous pouvez les protéger et les garder en bonne santé aujourd’hui et à long terme.
La santé oculaire a un impact sur l’éducation, l’emploi, la qualité de vie, la pauvreté et tant d’autres objectifs de développement durable. En cette Journée mondiale de la vue, nous souhaitons que les organisations et le public s’unissent pour encourager les gouvernements, les entreprises, les institutions et les particuliers à réclamer activement un accès universel à la santé oculaire.
Chérissez ce sens et soutenez ceux qui en sont privé
SPORT EN VUE : Bulletin de l’ASAQ
Janvier-Février 2002 (vol. 10 no.1); p. 9-11.
Auteur : Serge Trudeau
Risquer sa vie pour ne pas passer pour un aveugle lorsque l’on est mal voyant, n’est-ce pas pratiquer un sport extrême ? Bien sûr, il est cependant beaucoup plus glorieux de risquer sa vie en tant que coureur automobile, navigateur autour du globe, ou grimpeur des plus hauts glaciers du monde.
Cependant, qui d’entre nous n’a pas déjà risqué sa vie en traversant une rue alors qu’il ne parvenait plus trop bien à voir les feux de circulation, qu’il n’arrivait plus à bien évaluer la vitesse du vélo, de la moto, de la voiture, du camion ou de l’autobus qui se dirigeait directement vers lui et ce, que se soit en plein jour, en fin de journée ou en pleine nuit.
S’agissait-il vraiment d’une simple question de vision ou d’inattention? Ne pourrait-il pas aussi s’agir d’une manifestation extrême de notre incapacité d’admettre non seulement notre perte progressive de vision mais surtout la peur et même la honte toxique des conséquences au plan personnel et social qui en découlent.
Ne pourrions-nous pas être minés, hantés, terrorisés par l’éventualité de paraître moins autonome, moins adroit, moins élégant, moins séduisant, moins désirable, moins intelligent que la plupart des autres de notre entourage? Ne serait-ce pas aussi pour cela que nous développons une foule d’astuces pour ne pas
Etre perçu comme étant mal voyant.
C’est sans doute à cause de cela que nous pratiquons souvent une sorte de tauromachie urbaine, du trapèze sans filet ou des cascades sans jamais complètement maîtriser les règles de l’art.
Inévitablement, la pratique d’un tel sport peut entraîner des blessures graves et parfois même la mort.
Heureusement pour nous, jusqu’à maintenant nous avons été épargnés : prévenus par un klaxon, par le grincement des pneus, par les paroles courtoises ou exaspérées d’un automobiliste, par l’intervention physique ou verbale d’un autre piéton, par le grognement d’un moteur ou la perception soudaine des phares, etc. Dans ce contexte, notre condition visuelle et émotive nous empêche de prendre toujours des risques bien calculés.
Bien sûr, mettre sa vie en danger pour défendre sa patrie, pour faire respecter la justice, pour protéger un enfant, pour secourir une personne malade, blessée ou menacée, pour faire progresser la science, la connaissance, une croyance ou un idéal, c’est noble, c’est chevaleresque, c’est héroïque. Mais par contre, mettre en péril sa vie en raison de son incapacité à prévenir les autres de ses limitations visuelles, c’est déconcertant, c’est absurde, c’est navrant mais néanmoins c’est un comportement assez courant.
Maintenant qu’un brouillard de plus en plus dense a progressivement fait place à ma mal voyance, je suis sans doute plus à même de comprendre pourquoi j’ai pratiqué un tel sport extrême pendant plus de trente ans. En fait, ne s’agit-il pas d’une manifestation malheureuse mais inévitable de ce long processus de perte de vision et de mon ajustement progressif à l’égard de ces nouvelles conditions? À ce titre, n’est-il pas préférable de nier cette limitation pendant des années puis progressivement de trouver les moyens de s’ajuster plutôt que de bêtement s’immobiliser, démissionner ou encore pire, empoisonner son entourage en adoptant un rôle de victime.
Ce n’est véritablement qu’après une détérioration plus importante de ma vision et avoir vécu quelques expériences traumatisantes que j’ai commencé à réviser mes façons de faire. Ce n’est qu’après avoir été bousculé à quelques reprises sur les trottoirs par des coursiers à vélo que j’ai commencé à avoir peur émotivement et physiquement, à réaliser que j’étais de plus en plus menacé, à craindre le pire, à imaginer l’intensité des douleurs corporelles et les souffrances morales que je pourrais avoir à supporter.
Ce qui est véritablement venu à bout de mon amour-propre c’est le jour où j’ai, non pas réalisé mais bien davantage ressenti que je n’avais plus le choix d’afficher ma déficience. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à reconnaître ma vulnérabilité, à chercher des moyens de me protéger, à accepter de signaler ma déficience, en définitive à lever le drapeau blanc, à brandir le drapeau rouge.
Tout d’abord, j’ai commencé à m’identifier timidement en agrafant une toute petite canne à ma boutonnière, à transporter une canne dans ma mallette, à circuler avec une canne pliée dans ma main, et enfin à commencer à utiliser cette canne lorsque je me trouvais loin de mon milieu habituel de travail.
Ce n’est qu’après avoir dominé ma honte que j’ai pu commencer à apprécier les possibilités d’un tel outil qui peut tantôt servir à effectuer des montées tel un hockeyeur qui d’un bras drible la rondelle avec son bâton, à repérer les obstacles tel un démineur qui balaie le sol avec sa soucoupe, ou à se protéger en réduisant au minimum les zones de contacts aux pieds, aux genoux, aux hanches tel un escrimeur qui réduit au minimum ses zones de touches en maîtrisant parfaitement la projection de son corps, l’extension de son bras, la flexibilité de son poignet avec son fleuret.
Petit à petit cette canne autrefois honnie, est devenue pour moi un compagnon rassurant, protecteur tout comme ceux qui ne peuvent pas se déplacer dans le noir sans utiliser une lampe de poche.
En effet, cette fameuse baguette permet non seulement de mieux être repéré par les piétons, les cyclistes ou les automobilistes, elle permet aussi de pouvoir solliciter plus facilement une assistance au besoin. De plus, lorsque bien utilisée, cette canne permet tantôt de servir de pare-chocs, tantôt de repérer une foule d’objets sur la voie publique, dans le métro ou dans les bâtiments: exemple tout le mobilier urbain tels lampadaires, bornes fontaine, bancs publics, cabines téléphoniques; dans le métro pour repérer les tourniquets, le mouvement montant ou descendant des escaliers mécaniques, pour localiser la bordure des quais, pour distinguer entre les portières et les espaces
vides entre les voitures; dans les bâtiments publics pour se protéger des portes tournantes, battantes ou coulissantes, des colonnes ou du mobilier disposé dans les aires de circulation.
Maintenant que je suis pratiquement aveugle, je réalise que cette canne est aussi devenue pour moi un symbole d’affirmation, affirmation de ma capacité de pouvoir encore me déplacer, de participer, d’être actif dans la communauté.
Cet article m’a été inspiré il y a plus de deux ans alors que j’écoutais le récit d’un compagnon de vélo tandem qui me faisait part que la veille, il avait failli se faire tuer en traversant une rue en fin de soirée. Cette expérience traumatisante semblait l’avoir fait cheminer quant à l’utilité d’utiliser une canne pour mieux être repéré. Tout en l’écoutant, ce témoignage m’a fait revivre en flash back une foule d’expériences du même genre que j’ai vécues sans jamais me convaincre d’utiliser une canne, avant de perdre presque complètement la vue.
Maintenant que je ne suis plus en mesure de vous donner le mauvais exemple, j’en profite pour vous faire part de mes souvenirs d’un sport, sport le plus dangereux que j’ai pratiqué.
Citation.
Serge Trudeau