Communication du RAAQ
Vous avez probablement entendu dire que la direction des assurances du réseau de la santé et des services sociaux arrêtera de supporter le programme d’assurance des aides visuelles. Rassurez-vous, le RAAQ s’implique dans le dossier et va poser des actions pour tenter de préserver ce programme. Voici cependant quelques informations importantes pour clarifier la situation, parce que plusieurs informations circulent actuellement.
- Ce n’est pas la RAMQ qui s’occupe du programme d’assurance des aides visuelles, mais plutôt la direction des assurances du réseau de la santé et des services sociaux (DARSSS). La DARSSS n’est pas rattachée directement à un ministère comme pourrait l’être la RAMQ. C’est un OBNL. Le programme d’assurance des aides visuelles exclut d’ailleurs les remplacements et les réparations à la charge de la RAMQ.
- La mission de la DARSSS est de doter les établissements publics du réseau de la Santé et des Services sociaux d’assurances. Comme le programme d’assurance des aides visuelles est très loin de leur mission principale, l’organisme va arrêter de s’en occuper. Cependant, avant de prendre la décision d’arrêter de s’en occuper, la DARSSS a tenté de trouver un autre organisme pour prendre le relai. Ce n’était pas une volonté de fermer complètement le programme, mais plutôt de s’assurer de respecter sa mission.
- Aucun organisme approché, pas même la RAMQ, n’a accepté de prendre le relai. Le RAAQ fera donc des représentations pour s’assurer que ce programme continue d’exister ou minimalement que les personnes ne soient pas pénalisées pour la perte, le vol ou le bris de leurs aides visuelles.
- La quantité de personnes inscrites au programme d’assurance ne changera pas la décision. Il ne nous semble donc pas utile de faire une campagne d’inscription au programme. De plus, il ne semble pas que ce soit le nombre restreint d’inscriptions qui nous nuira dans nos démarches auprès du gouvernement, mais plutôt le nombre restreint de réclamations.
Bref, c’est une situation complexe, mais nous sommes sur le dossier et nous allons nous assurer que les personnes ayant une limitation visuelle ne doivent pas attendre deux ans pour avoir le remplacement d’une aide visuelle brisée, volée ou autre.
Si vous avez plus de questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous!
Laetitia Larabi, Travailleuse communautaire du RAAQ
3958 rue DandurandMontréal, Qc, H1X 1P7Téléphone : 514-849-2018Courriel : [email protected]Site Web : www.raaq.qc.ca
Un symbole d’identification mais également un outil de déplacement indispensable pour les personnes malvoyantes.
Saviez-vous que…

La canne blanche a été introduite dans les années 1930, en France, par une aristocrate prénommée Guilly d’Herbemont.
Soucieuse de la sécurité des aveugles se promenant sur la voie publique et inspirée par les bâtons blancs dont faisaient usage les agents de police de Paris, elle eût l’idée ingénieuse d’utiliser les bâtons blancs pour permettre aux personnes malvoyantes de s’identifier auprès des automobilistes et des autres piétons lors de leurs déplacements dans la population.
La Préfecture de police de Paris accueille positivement cette initiative audacieuse de la jeune parisienne et autorise l’usage de la canne blanche par les aveugles et malvoyants. Rapidement, cette initiative visant à préserver la sécurité des personnes en situation de handicap visuel se répandit en France, puis, en Suisse et enfin partout dans le monde.
Aujourd’hui, la canne banche fait partie intégrante de la vie quotidienne des personnes malvoyantes. Elle leurs permet de se déplacer de façon autonome et de s’identifier auprès des personnes voyantes afin qu’elles puissent être sensibilisées à leur condition ou qu’elles puissent leurs porter assistance en cas de besoin.
Alors gardez l’œil ouvert et soyez à l’affût de ce symbole universel pour permettre l’inclusion des personnes en situation de handicap visuel dans l’environnement sociétal !
Nous avons appris avec une profonde tristesse le décès de notre ami Serge Simard survenu le 10 octobre 2022 à son domicile.
En plus d’être un membre de l’AÉRA de longue date, Serge était un compagnon fidèle de nos soupers au restaurant. Nous espérons vivement que le paradis des épicuriens servira à volonté le café brésilien qu’il affectionnait tant ! Ayant choisi de vivre sa retraite à Trois-Rivières, Serge participait régulièrement aux activités de son association. Avec les temps, il s’était intégré au cercle de l’AÉRA tel qu’on le fait dans une grande famille, laissant grandir en lui un fort sentiment d’appartenance. Il a fait sa dernière apparition publique à notre récente célébration du cinquantième anniversaire le 1er octobre dernier.
Tous les membres de l’AÉRA se joignent à nous pour témoigner nos sincères condoléances à la famille de Serge et plus particulièrement à sa sœur, Régine Simard.
Nous garderons en mémoire de doux souvenirs de ton passage parmi nous…
Je te laisse toucher mes cheveux une dernière fois avant que tu nous quittes pour rejoindre les tiens et je garde en mémoire ces mots que tu me répétais tout le temps : «Toé Karine, tu l’as l’affaire!».

Bon voyage mon ami !
Karine Descôteaux et Jean Brière
« BARBECUE CHEZ JOSÉE & SERGE » : un court documentaire traitant de la déficience visuelle dans le quotidien
Le cinéma documentaire a souvent ce pouvoir de capter l’attention, fasciner et sensibiliser tout en douceur. C’est exactement le tour du chapeau que le court métrage BARBECUE CHEZ JOSÉE ET SERGE accomplit. Réalisée par Alexandre Sarkis et diffusée par Urbania le 30 avril 2022, l’œuvre est déjà encensée de toutes parts.
Le synopsis
Serge est né non-voyant. Ça ne l’a pas empêché de faire de la course automobile ni de maîtriser l’art du barbecue. Josée a perdu la vue. Ça ne l’a pas empêchée d’élever deux enfants ni de cultiver les meilleurs concombres libanais. Dans la chaleur de l’été, le couple discute d’amour, de liberté et de brochettes de poulet sur le grill.
L’origine du projet
Le projet a vu le jour grâce à une collègue de Serge qui a raconté à Alexandre sa grande fascination face à l’aisance et l’autonomie d’un couple sortant de l’ordinaire. Démontrant un vif intérêt, Alexandre Sarkis a discuté avec eux afin d’évaluer leur intérêt à participer à un projet vidéo en collaboration avec Urbania. La chimie s’est installée rapidement et toutes les personnes impliquées se sont investies passionnément dans le projet.
Un court projet qui va loin
Le document est maintenant disponible en ligne et soumis à de nombreux festivals. Il a d’ailleurs été présenté en compétition officielle à la fin du mois de mars dans le cadre du Festival international du court métrage au Saguenay. Les dirigeants du festival Regard ont même personnellement invité Josée, Serge et le réalisateur à présenter le court métrage devant public.Josée témoigne : « Quelle expérience inoubliable de se retrouver sur scène à présenter notre propre film ! On se sentait comme dans un grand gala. » Elle affirme que la fébrilité était au rendez-vous lorsqu’est venu le temps de s’adresser aux spectateurs. Beaucoup d’applaudissements et de réactions positives !En bons militants, les deux protagonistes en ont profité pour sensibiliser les dirigeants du festival à l’idée d’implanter de la vidéodescription dans les années futures et ceux-ci ont été très réceptifs à cette demande.
Quelques remerciements et félicitations
Josée et Serge tiennent à remercier l’adorable Pauline Berto d’avoir initier le projet, le créateur aux talents multiples Alexandre Sarkis, plein de générosité et au charisme hors du commun, ainsi que la sublime Mylène Fraser qui a poussé le projet bien plus loin qu’ils ne l’avaient imaginé au départ.Le RAAMM félicite quant à lui ses membres Josée Boyer et Serge Poulin pour leur sympathique participation à ce court métrage ! Un projet remarquable.Pour accéder au documentaire de 7 minutes avec vidéodescription :https://urbania.ca/article/barbecue-chez-josee-serge-videodescription
L’AÉRA fait de l’inclusion en milieu de travail un enjeu de premier plan. L’association souhaite soutenir les personnes en situation de handicap visuel dans leurs démarches à l’emploi en sensibilisant les employeurs sur leur potentiel et sur les ressources disponibles facilitant leur intégration.
Dans cette lignée, l’AÉRA a élaboré un projet de sensibilisation, en collaboration avec le département d’ergothérapie de l’UQTR, qui a conduit à la réalisation d’une capsule vidéo et d’un dépliant d’information visant à conscientiser les employeurs et la population générale du potentiel émergeant d’une personne en situation de handicap visuel, ne se limitant point à celui-ci. En effet, moyennant quelques adaptations du poste de travail, les personnes ayant une déficience visuelle auront l’opportunité de mettre à profit leurs compétences professionnelles de façon efficace.
Visionnez et partagez en grand nombre cette capsule vidéo afin que de soutenir les personnes handicapées visuelles dans leurs démarches en emploi et leur inclusion sociale !
Le 17 janvier 2022, le Devoir a publié un article présentant l’importance pour les personnes handicapées d’avoir accès aux tests PCR.
Cet article a été publié en lien avec les démarches entreprise par le RAAQ. En effet, l’organisme a rédigé une lettre ouverte revendiquant l’accès aux tests PCR pour les personnes handicapées. Ladite lettre ouverte a été publiée dans le Devoir et signée par plusieurs organismes œuvrant auprès des personnes handicapées.
L’AÉRA adhère aux démarches du RAAQ et y appose également sa signature. De plus, pour mettre du poids à cette démarche, l’association a envoyé un communiqué à chacun des députés provinciaux représentant la Mauricie et le Centre-du-Québec. L’AÉRA souhaite que ces actions permettrons aux personnes handicapées visuelles et autres de faire valoir leur droit à l’accès à des mesures adaptées à leur condition.
Des personnes en situation de handicap, qui sont incapables d’utiliser les tests rapides par elles-mêmes à la maison lorsqu’elles ont des symptômes de COVID-19, aimeraient être ajoutées par le gouvernement du Québec à la liste des personnes prioritaires pour avoir accès aux tests PCR.
Alors même que Québec restreignait début janvier l’accès aux centres de dépistage, qui étaient sous pression à cause du variant Omicron, Lucie Giroux, qui a perdu la vue il y a quelques années, a commencé à se sentir malade. Elle avait quelques tests rapides, grâce à une voisine, mais elle n’était pas en mesure de les utiliser par elle-même et de voir le résultat.
« Je ne vois absolument rien, explique la Montréalaise au Devoir. J’ai dû demander à mon voisin, qui voit mieux que moi, de s’habiller en astronaute pour venir chez moi et me faire passer un test rapide. » Le résultat étant positif, elle est restée isolée avec sa mère âgée de 76 ans, qui a, elle aussi, de grandes difficultés à utiliser un test par elle-même.
« Je mets les gens en danger, renchérit Lucie Giroux. Pour passer un test PCR, j’ai besoin de quelqu’un pour m’amener, mais, là-bas au moins, nous avons de l’aide professionnelle. J’ai besoin des yeux d’autrui, j’ai besoin d’aide professionnelle », souligne-t-elle.
J’ai dû demander à mon voisin, qui voit mieux que moi, de s’habiller en astronaute pour venir chez moi et me faire passer un test rapide
— Lucie Giroux
Patrick Desjardins fait face au même problème. L’homme de 45 ans, qui réside à Montréal, est paralysé. « Je ne peux pas utiliser de test rapide, affirme le président d’Ex æquo, un organisme qui défend les droits des personnes ayant une déficience motrice. C’est vraiment un problème pour nous. »
Une préposée vient régulièrement lui donner un coup de main, mais il s’inquiète des risques de la contaminer. « Ce n’est pas l’idéal », dit-il. Un risque amplifié par le fait que le fils de l’homme, qui s’est récemment séparé de sa conjointe, recommencera à fréquenter l’école en personne et pourrait attraper la COVID-19.
55 organismes signent une lettre
« C’est un problème majeur », lance Antoine Perreault, directeur général du Regroupement des aveugles et amblyopes du Québec (RAAQ). Au Québec, plus de 200 000 personnes ont un problème de vision, selon des chiffres de l’Office des personnes handicapées du Québec datant de 2017. Plus d’un million de personnes âgées de 15 ans et plus dans la province ont au moins une incapacité, est-il également précisé.
À l’initiative du regroupement, 55 organismes du milieu communautaire ont signé une lettre, que Le Devoir a obtenue et publiée sur son site Web, pour réclamer que les personnes handicapées soient ajoutées à la liste des groupes ayant droit aux tests PCR. « C’est une question de sécurité et d’égalité, écrivent les signataires. Nous ne remettons pas en question l’importance de prioriser les dépistages. Mais il est inconcevable que les personnes handicapées n’aient pas droit aux tests PCR. »
Plusieurs groupes sont touchés, explique Antoine Perreault. « Ce n’est pas accessible [les tests rapides] pour une personne ayant des difficultés de motricité fine, souligne-t-il. Je discutais avec des gens qui représentent des personnes avec une déficience intellectuelle, et comprendre comment ça fonctionne et le faire, c’est vraiment compliqué. »
À cela s’ajoute le fait que plusieurs personnes reçoivent de l’aide à la maison d’employés du réseau de la santé et des services sociaux, mais aussi de proches aidants, de voisins ou de bénévoles. « Ce ne sont pas des gens qui sont nécessairement formés pour la COVID-19, ou qui ont le droit de faire passer un test PCR, dit-il. Si la personne a des symptômes, il faut qu’elle sache rapidement si elle a la COVID-19 et si la personne est à l’aise de venir l’aider chez elle. »
La liste des personnes prioritaires a été élargie vendredi, rapporte Antoine Perreault, mais elle n’inclut toujours pas les personnes avec un handicap. « C’est bien que certaines personnes en lien avec les gens handicapés puissent maintenant se faire dépister », souligne-t-il toutefois.
Le RAAQ discute régulièrement avec des représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) depuis le début de la pandémie pour qu’il y ait des aménagements pour les personnes handicapées. « C’est problème sur problème sur problème. La plateforme en ligne pour prendre rendez-vous pour un vaccin n’est pas accessible [pour les personnes en situation d’handicap », déplore-t-il.
Le directeur général compte continuer d’interpeller le ministère pour élargir l’accès aux tests. « Nous espérons que le MSSS prendra conscience de l’importance de tenir compte des problèmes qui touchent les personnes handicapées », dit-il.
Nous vous invitons également à consulter la lettre ouverte qui a été rédigé dans cette intention :
Les personnes handicapées encore négligées
Depuis le 4 janvier, les tests PCR sont réservés aux personnes travaillant dans le réseau de la santé ou qui sont hospitalisées, aux personnes sans-abri, aux personnes autochtones et à celles qui travaillent dans des milieux jugés à haut risque.
En pleine flambée des cas, le reste de la population doit maintenant se tourner vers des tests rapides. Faute de disponibilité de ces tests ou de capacité à les utiliser, les personnes avec des symptômes devront tenir pour acquis qu’elles sont infectées et se placer en isolement.
Nous ne remettons pas en question l’importance de prioriser les dépistages. Mais il est inconcevable que les personnes handicapées n’aient pas droit aux tests PCR. Loin d’être exceptionnelle, cette exclusion fait suite à une longue liste « d’oublis » de la part du gouvernement depuis le début de la pandémie.
Une exclusion mettant plusieurs personnes en danger
Plusieurs personnes en situation de handicap requièrent un soutien à domicile pour accomplir des tâches essentielles de la vie quotidienne, comme se lever, s’habiller ou se nourrir, tandis que d’autres en ont besoin pour le ménage, la cuisine ou leurs déplacements. Ces personnes reçoivent donc régulièrement chez elles des gens travaillant dans la santé, des employés ou encore des proches aidants. Il est nécessaire d’assurer la sécurité des personnes handicapées ainsi que de celles et ceux qui leur viennent en aide. Ces gens ne peuvent se permettre un isolement préventif, ils doivent savoir s’ils ont la COVID-19 rapidement et efficacement.
Pour plusieurs personnes en situation de handicap, il est impossible d’effectuer un test rapide de façon autonome. Une limitation visuelle empêche de voir le résultat, par exemple, tandis que des problèmes de dextérité rendent irréalisables les différentes manipulations requises. Pour certaines, il est impraticable, voire dangereux, de s’insérer un écouvillon dans le nez. La procédure d’un test rapide requiert de passer deux tests dans un intervalle de 24 heures afin de confirmer un résultat négatif. Cela implique donc de recevoir à deux reprises le soutien d’une personne qui n’est pas nécessairement formée pour être en contact avec de possibles cas de COVID-19.
Des risques inacceptables
Depuis le début de la pandémie, le gouvernement s’entête à négliger les personnes handicapées, et ce, malgré toutes les interventions des organismes communautaires pour lui donner l’heure juste sur la réalité vécue par des milliers de Québécoises et de Québécois. Cela a assez duré, elles doivent être ajoutées sans plus tarder à la liste des groupes ayant droit aux tests PCR. C’est une question de sécurité et d’égalité.
* Les signataires sont toutes et tous impliqués dans le milieu communautaire en soutien aux personnes handicapées :
Un reportage, diffusé sur les ondes de la chaîne Radio-Canada le 24 décembre 2021 dernier, rapportait les bénéfices découlant du partenariat établit entre la STTR et l’AÉRA misant sur l’utilisation du contact sonore afin d’aider les personnes non-voyantes lors de l’utilisation des transports en commun. Vous y retrouverez la directrice générale Karine Descôteaux qui partage son point de vue quant aux services rendus par la STTR.
En novembre dernier, l’Association éducative et récréative des aveugles de la Mauricie et du Centre-du-Québec a été reconnue pour un projet visant à encourager les personnes avec un handicap visuel à utiliser le transport en commun.
Depuis un an, l’organisme et la Société de transports de Trois-Rivières (STTR) collaborent pour offrir des activités d’orientation aux personnes ayant un handicap visuel.
« Ça s’appelait le contact sonore qui consiste à s’adresser à la personne visuellement handicapée afin de lui permettre de mieux s’orienter et de se localiser rapidement », explique Karine Descôteaux. Celle qui dirige l’Association est non-voyante depuis environ huit ans.
Elle estime que les chauffeurs sont plus à l’écoute des personnes qui ont un handicap visuel.
« Lorsque je suis rentrée, je lui ai demandé de me laisser à la traverse devant le bureau, pas loin de mon bureau. Donc, il m’a laissée là. Il m’a dit que j’étais à trente pieds du trottoir, donc j’ai traversé en toute sécurité et en sachant où j’étais », raconte-t-elle. Le chauffeur a donc un rôle important pour faire de l’autobus un environnement sécuritaire.
Les progrès sont rassurants, selon Karine Descôteaux, mais il faut continuer à sensibiliser les gens.
Sa candidature pour siéger au conseil d’administration de la STTR a par ailleurs été récemment retenue. Cela lui permettra de voir de l’intérieur les améliorations à apporter dans les autobus de la ville.
D’après le reportage de Marc-Antoine Bélanger
Les contes de la sirène se poursuivent…
En raison des conditions météorologiques, la seconde représentation de l’évènement est reportée au dimanche, 28 novembre 2021. Il est encore temps de vous inscrire à cette activité visant la sensibilisation de la communauté à la condition des personnes vivant avec un handicap visuel. Nous vous invitons à venir assister à cette seconde représentation en grand nombre afin de soutenir le projet.
Une série d’événements
Les Contes de la sirène vous offre de découvrir l’univers du handicap visuel en dévoilant aux participants des techniques de déplacement, leur couvrant les yeux au stationnement d’EMA métiers d’art et les initiant à parcourir, avec une canne et les yeux bandés, le Parc des Ursulines. Les participants devront affiner leur ouïe en se fiant à la voix de Valérie Poisson afin de diriger leur marche. En plus d’affronter leur peur de manière ludique, l’échange verbal entre des voyants et non-voyants sur place sera encouragé. Les pauses permettront au conteur d’ouvrir l’imaginaire des participants sur la vie d’une sirène avec le son aquatique venant du port.
Mettant en vedette :
EMA avec ses créations québécoises, les conseils de la directrice de l’AÉRA, Karine Descôteaux, les contes de Steve Bernier ainsi que la performance de la soprano Valérie Poisson sur les airs de Bizet, Puccini et Mozart à l’occasion de la Journée mondiale des fleuves et de la Journée internationale de la canne blanche.
Inscription
Les places gratuites, mais limitées à 24 duos, peuvent être réservées en ligne sur le site Facebook de Valérie Poisson Soprano sur facebook.com/valeriepoissonsoprano ou auprès de l’AERA [email protected].
Cette série d’événements promeut la collaboration artistique, la sensibilisation et la médiation.
Nous vous invitons à prendre connaissance de la couverture médiatique du Nouvelliste au sujet de la première représentation.
Au plaisir de vous y retrouver en grand nombre !
La directrice générale de l’association, Karine Descôteaux, ainsi que l’intervenante sociale, Paméla Désautels, étaient présentes à la cérémonie de remise des prix pour la 17e édition du gala Guy-Chartrand (visionnement ici).
En effet, l’AÉRA faisait partie des finalistes de la catégorie Action et mobilisation des usagers pour son initiative innovatrice : les marches exploratoires des circuits de la STTR, organisées dans le cadre d’un partenariat établi avec la société.
Nous sommes extrêmement fiers de cet accomplissement et motivés plus que jamais à poursuivre notre implication auprès de la communauté handicapée visuelle pour favoriser son inclusion et encourager son indépendance !
À la suite de la cérémonie, nous étions invités à visiter le musée Exporail. Nous y avons pris quelques photos souvenirs.

L’Association Éducative et Récréative des Aveugles est fière d’annoncer que sa candidature dans la catégorie Action et mobilisation des usagers figure parmi les cinq finalistes pour le prix du Gala Guy-Chartrand ! C’est avec véhémence, que la directrice générale, Karine Descôteaux, représentera l’association audit gala qui aura lieu jeudi, 11 novembre 2021.
- Association éducative et récréative des aveugles pour leur organisation de marches exploratoires sur les circuits de la Société de Transport de Trois-Rivières ;
- ALTA : Association Lavalloise pour le Transport Adapté inc. pour la création d’un protocole d’accessibilité au transport adapté pour les femmes victimes de violence conjugale et vivant en situation de handicap ;
- Association pour le transport collectif de la Rive-Sud pour la mobilisation citoyenne des usagers de la Rive-Sud ;
- Conseil régional de l’environnement des Laurentides pour leurs études du projet Mobilité intégrée des personnes dans les Laurentides (MIPL) ;
- Fondation Monique-Fitz-Back pour l’éducation au développement durable faite dans le cadre du projet Réalises-tu?.

Le Gala des Prix Guy-Chartrand sera diffusé en primeur le 11 novembre 2021, à 11h, sur la page YouTube de Trajectoire. Soyez au rendez-vous !!!
Description de notre initiative ; les marches exploratoires :
L’Association Éducative et Récréative des Aveugles se mobilise pour favoriser l’autonomie des personnes en situation de handicap visuel dans plusieurs sphères de la vie courante. Par le biais de ce projet, l’association souhaite amener sa clientèle à développer leur autonomie dans leurs déplacements.
Les marches exploratoires sont animées par la directrice générale de l’AÉRA qui s’implique auprès de sa clientèle afin de la familiariser aux différents trajets de terminus du réseau de la STTR. De plus, à l’occasion de cette présentation, la directrice générale procède à la vulgarisation de l’utilisation de l’application Transit afin de faciliter les déplacements sur le réseau. Elle introduit également les participants à l’utilisation de BlindSquare, un GPS pour non-voyant.
Ayant établi une entente de partenariat dans le cadre de cette activité d’exploration, la Société du Transport de Trois-Rivières réserve une passe à la directrice générale de l’AÉRA et aux participants afin de ceux-ci puissent circuler gratuitement sur les différents circuits présentés. Précisons également que la directrice générale a mené une campagne de sensibilisation auprès de la STTR afin que les services octroyés par la société soient mieux adaptés à la clientèle déficiente visuelle. En effet, dans le cadre de ce projet d’envergure, l’AÉRA a soumis plusieurs recommandations à la STTR et a grandement sensibilisé les conducteurs et conductrices du réseau sur la façon d’aborder et de faciliter le bon déroulement du trajet pour les personnes ayant un handicap visuel. Les usagers non-voyants sont à présent davantage reconnus par les conducteurs d’autobus et ces derniers font preuve de bienveillance à leur égard en suivant les recommandations soumises par l’association.
L’impact de notre intervention sur la communauté :
La clientèle handicapée visuelle a besoin de se sentir en confiance et en sécurité dans ses déplacements. Par le biais des marches exploratoires, l’association veille à ce que les services rendus à cette clientèle particulière soient adéquats et s’assure que les usagers se familiarisent avec l’environnement en offrant un accompagnement sécurisant lors de l’exploration des différents circuits du réseau de la STTR.
Par la suite, l’apprentissage de l’utilisation des applications Transit et BlindSquare permet également d’accroître l’autonomie des usagers et leur donne accès à des outils adaptés pour se repérer lors de leurs déplacements courants.
De plus, la sensibilisation menée auprès des conducteurs et conductrices de la STTR a permis l’adaptation des services octroyés par ceux-ci et suscite la confiance et un sentiment de sécurité plus grand chez les utilisateurs non-voyants du réseau. De ce fait, ces derniers seront plus enclins à utiliser le transport en commun afin de se déplacer de façon autonome dans la ville de Trois-Rivières.
Quelles sont les retombées de ce projet :
Tel que mentionné ci-haut, les marches exploratoires ont pour but de familiariser les usagers non-voyants avec les différents circuits du réseau de la STTR afin qu’ils se sentent plus à l’aise de les utiliser de façon autonome au quotidien. En effet, à la suite de cette exploration du réseau, les participants se sentent en meilleure confiance et se développent des points de repères pour faciliter leurs déplacements. Aussi, l’interaction avec les conducteurs est aidante et ceux-ci répondent adéquatement au besoin de cette clientèle particulière en agissant avec bienveillance à leur égard.
Ensuite, les participants ont l’occasion de se familiariser avec les divers arrêts présents lors du trajet. Ils se familiarisent également avec les différents abris-bus et terminus d’autobus. De plus, à l’aide de l’application Transit, ils peuvent planifier leurs déplacements en temps réel. Par ailleurs, l’utilisation de cette application nécessite d’être présentée par une personne expérimentée qui utilise le VoiceOver afin d’en faire une utilisation adéquate et efficace.
Puis, la personne qui anime les marches exploratoires s’assurent que les participants intègrent bien la façon d’utiliser les applications adaptées et qu’ils se sentent en confiance sur les trajets qu’ils utiliseront régulièrement par la suite. Les participants ont fait part de leur appréciation de cette activité exploratoire et des retombées positives qu’elle avait eu sur eux, leur permettant d’utiliser un moyen de transport accessible tout en préservant leur autonomie avec assurance lors de leurs déplacements.

